[Histoire Originale] IK

[Milady]

INTRODUCTION

« Est ce que tu vas revenir un jour ?

- Je ne sais pas, répondit la petite fille d’une voix étranglée. Maman ne veut rien me dire. »


Maman pleurait souvent ces derniers temps, et puis un jour, elle avait décidé de partir. Et Yumi devait partir aussi évidemment. Elle ne l’avait pas choisi et elle ne comprenait pas bien ce qu’il se passait. Pourquoi, par exemple, Papa ne venait il pas avec elles ? mais personne ne semblait vouloir répondre à ses questions ou alors seulement pour lui dire « Ce sont des affaires de grandes personnes, tu comprendras quand tu seras plus grande »



Ryo baissa la tête. Il allait certainement s’ennuyer une fois que Yumi serait partie. Les autres garçons ne voulaient pas de lui et les filles étaient toutes des pestes.


La petite fille, elle aussi, avait du mal à accepter son départ. Elle qui souriait tout le temps avait du mal à retenir ses larmes en ce moment.

Elle ne comprenait pas pourquoi elle devait partir mais apparemment elle n’avait pas le choix.


Ryo lui tendit alors un minuscule trèfle à quatre feuilles.


« C’est pour toi, dit il. Je l’ai cueilli chez nous.

- Merci, souffla t’elle »

* * *

Assise sur la banquette arrière, Yumi ne parlait pas, un air renfrogné sur le visage. Elle ne comprenait toujours pas pourquoi elle devait partir ! bien entendu elle aimait Maman, mais elle aimait Papa et la maison aussi, pourquoi devaient elles quitter les deux ?


Maman soupira.


« Yumi , arrête de bouder, tu seras très bien dans la nouvelle maison tu sais ! tu te feras certainement beaucoup d’amis !

- Je n’en veux pas de nouveaux, j’en ai déjà ! pourquoi je dois les quitter ?

- Parce que c’est ainsi ! c’est aux parents de décider. »


Il y eut un long silence. Maman conduisait tout en jetant parfois des regards dans le rétroviseur pour y apercevoir le regard accusateur de sa fille. Puis Yumi s’en lassa et reprit son expression triste et dirigea ses yeux vers la fenêtre. Elle regarda le paysage défiler un long moment. Chaque arbre qu’elle voyait passer la rendait plus triste encore car elle se rendait alors compte qu’elle venait de s’éloigner encore un peu plus de son ancienne vie.


Quant elle en eut assez de regarder dehors, elle s’allongea sur la banquette arrière. Puis, soudainement, elle demanda :


« Maman, pourquoi Papa ne peut pas venir avec nous ? »


Maman hésita à répondre un instant avant de lui sortir l’éternel « Tu comprendras plus tard ma chérie »


« Mais je veux comprendre maintenant ! insista Yumi .

- C’est une affaire entre moi et ton père…

- Mais cela me regarde non ? pourquoi personne ne me dit rien ?

- Maintenant ça suffit Yumi ! s’énerva Maman. Tais toi un instant et laisse moi conduire en paix ! »


La petite fille tira la langue et faillit reposer sa question mais en fut dissuadée par les yeux effrayants de Maman. Elle serra dans sa main le trèfle que lui avait donné Ryo et qu’elle n’avait pu se résoudre à lâcher.


Je déteste Maman ! je voudrais qu’elle disparaisse !

[Lynnha]

Oh oh une autre fiction ?! Mais tu carbures à quoi, Mila-chan ? O_O

T'inquiètes, c'est pas pour me déplaire, je tellement tes histoires...
Si t'écrivais un livre, je l'achèterais dès sa sortie ! Et je me pointerais à toutes les séances de dédicaces ! ^^
Et là je les imagine trop les pitis bouts de chous !
Mais la dernière phrase me laisse penser que l'histoire ne sera pas forcément celle à laquelle on pense...

Sinon j'aurais une toute petite critique à faire...
Selon mon humble avis, je pense que tu devrais un peu plus diversifier tes signes de ponctuation. Arf, c'est pas vraiment ça, en fait...
Je veux dire : tu fais tes phrases d'un seule traite, je vois très rarement des virgules, et du coup ça peux parfois donner une impression de précipitation, ou que tu as eu la flemme de les rajouter...
Mais ceci n'engage que moi... Raaah ça me fend le coeur de faire des remarques aux autres...

[Milady]

XD
Tu peux acheter le livre si tu veux, il est sorti XD
(Oui en fait, celle-là, je l'ai écrite pour un recueil de nouvelles, maintenant publié, mais j'ai le droit d'en faire ce que je veux, c'est cool).

Mmmh
Je ne suis pas sûre de comprendre ce que tu veux dire pour la ponctuation enf fait ^^". Tu aurais pas un exemple? cela m'aiderait ...

Quant à la suite XD
Je crois que tu peux difficilement t'attendre à la suite OO
C'est possible! mais improbable ^^".

[Lynnha]

EEEEEEEEEH ?????????

T'as déjà sorti un livre ?????? Omedetô !!!!
File moi les référneces par MP !!!!
Et non je te dis pas s'il te plaît, tu aurais déjà dû me les filer avant !
Sale schtroumpf !


Sinon pour la ponctuation :

La petite fille tira la langue et faillit reposer sa question mais en fut dissuadée par les yeux effrayants de Maman.

Là par exemple, je trouve que c'est un tout petit peu embrouillé...
J'aurais mis : "La petite fille tira la langue, faillit reposer sa question mais en fut dissuadée par les yeux effrayants de Maman."
Tu vois un peu ce que je veux dire ?
C'est pas souvent, c'est juste quelque phrases, mais bon je pense que ça peut t'aider à faire des fictions encore meilleures ! ^^ (même si elles sont déjà très bonnes)


Et pour la suite...
J'ai mon idée ! Et je pense que c'est possible ! Mais improbable ^^"
Loool désolée c'était plus fort que moi ! Nan mais j'ai ma suggestion, qui est d'ailleurs un peu tirée par les cheveux, mais comme c'est une fanfic "originale", je me dit que je ne suis pas totalement sur la mauvaise voie...
Ou peut-être que je le suis ! Ou peut-être pas...

[Milady]

Ben vas-y, dis-moi ce que tu as anticipé^^
Cela m'intéresse de savoir ce que tu penses qu'il va arriver

Merci pour la ponctuation!
Je vais essayer de revoir tout cela ><
Et je vais réécrire un peu mon chapitre 2

Par contre pour le livre comment dire ^^"
J'en suis pas très très fière
Enfin, je préfère tout poster ici, si tu veux bien ^^"

Merci encore pour les conseils
Je mettrai le chap1 ce soir je pense^^

[Lynnha]

Oh mais moi ça me vas trèèès bien que tu postes tout ici, c'était juste pour pas entendre une vieille Mami gueuler "No pub !!!" XDDD
Mais tu sais Mila-chan... Moi, j'ai toujours aimé dessiner, il y a des dessins by me de partout chez les membres de ma famille et chez les amis de ma mère ! ><
Pourtant, quand je les vois maintenant, je me dis "Quel manque de réalisme ! La perspective est pas bonne, les couleurs sont fausses, les traits irréguliers... Si c'était maintenant, je ferais tellement mieux !"
C'est normal, c'est juste que tu as évolué et appris d'aures choses, tu as plus de sensibilité par rapport aux mots, tu ressents mieux ton histoire...
Donc franchement, si le roblème c'est juste ça, no worries !
En plus, je commence à avoir l'habitude : tu te dévalorises pour un rien... Et c'est même pas fondé en plus ! ><


Sinon pour la suite...

Spoiler:

Bon je sais pas trop bien m'epliquer, mais en gros c'est ce qui me passe par la tête ! ^^

[Mami Mrgreen]

ba j'en prend sur la tête pour pas un clou cette fois

elle a tout à fait le droit de donner les ref de son livre et d'ailleurs au passage félicitation Mila chan ce n'est pas donné à tout le monde

pour la fiction j'ai un peu la même reflexion que lyn chan. Faire des phrases plus courte et te concentrer sur la ponctuation ferait rapidement évolué la qualité de tes fictions, mais après au niveau de l'écriture c'est toujours bon, l'étape qui vient après et qui est assez difficile est de diversié son vocabulaire. Ne pas aller chercher des mots dont je ne sais ou non non mais varié par exemple au lieu de mettre "surpris" (exemple au pif que j'ai relevé dans ma propre fic) ça devient plus interessant de varier par exemple par "étonné" mais comme je disais c'est plus difficile par ce qu'il faut un moment se détacher de son style d'écriture sans pourtant le perdre :s pas sûr que ce soit très clair.

[Milady]

Mami, ne me félicite pas, je n'en suis pas fière
Je comprends tes remarques
Et je suis d'accord avec elles ><
Arf ...
Je me relirai pour mieux faire promis!

Par ailleurs


Je comprends ce que tu veux dire Lynchan (d'ailleurs idem pour les dessins).
Mais bon...
Enfin comme cela, on ne fait pas de pub et Mami ne nous fouettera pas -youhou-...

Bon...
Pour ta suite...
Je te met le chapitre1 ce sera plus direct comme façon de te répondre^^
Tu vas être surprise ^^"

Chapitre 1 : Veux tu être mon amie ?

Maman est à l'avant, Yumi se sent bien. La peine qu'elle avait de quitter la maison a disparu. Elle a l'impression de flotter dans une bulle.
Il y a un vague parfum de roses dans l'air. D'où peut il bien venir ?

A vrai dire, où est passée la route ? elle semble avoir complètement disparue....

" Maman ? appelle Yumi, où sommes nous ? "

Mais Maman ne répond pas. C'est comme si elle n'entendait pas sa fille. Alors, Yumi commence à avoir un peu peur. Pourquoi Maman ne l'entend t'elle pas ? pourquoi n'y a t'il plus de route ? seulement le vide qui se fait de plus en plus sombre...

L'odeur des roses se fait de plus en plus présente, presque étouffante. Il fait noir à présent, Yumi ne voit plus rien et la bulle de béatitude ressemble soudainement plus à une cage dont les barreaux se feraient de plus en plus proches, de plus en plus serrés....

" Maman, appelle encore Yumi, qu'est ce qu'il se passe ? j'ai peur....arrêtes toi Maman s'il te plait ! "

Mais Maman ne répond toujours pas et la voiture continue de rouler. Yumi commence alors à pleurer.

Puis, tout à coup, une lumière aveuglante apparaît : deux phares de voitures s'avancent tout droit sur elles. La petite fille se met à hurler.

Il y a un flash éblouissant et puis.... Plus rien....



Quand Yumi ouvre les yeux à nouveau, la voiture a disparu, il ne reste plus que le noir. Maman est là aussi, le visage pâle, plein de sang. Elle regarde Yumi avec une expression désolée. Puis, elle tourne les talons et commence à s'éloigner.

" Maman ! hurle Yumi. Reviens, j'ai peur ! ne me laisse pas toute seule ! "

Mais, comme dans la voiture, Maman n'entend pas et elle ne se retourne pas. Bientôt, elle disparaît tout à fait et la petite fille se retrouve toute seule dans l'obscurité.

Alors, elle commence à crier le plus fort qu'elle peut en espérant que quelqu'un l'entende et vienne la chercher. En même temps, elle pleure toutes les larmes de son corps.

Pourquoi l'a t'on laissée ici ? où Maman est elle partie ? où est elle ? que va t'il se passer ?

Yumi crie de plus en plus fort à présent mais personne ne vient....

Alors elle finit par se taire et s'allonge par terre , les épaules secouées de sanglots et elle reste là à pleurer longtemps, très longtemps ....jusqu'à ce que....



" Tu es vraiment bête, ça sert à rien de pleurer "

Yumi relève la tête . Elle est certaine d'avoir déjà entendu cette voix, elle semble tellement familière...

La petite fille pousse un cri de surprise en découvrant le visage de la personne. Ryo , c'est bien lui ! elle se relève et lui saute au cou.

" Je suis si heureuse de te voir ! s'écrie t'elle. J'étais toute seule, j'avais très peur ! et Maman est partie !
- c'est normal, fait Ryo, qui voudrait d'une enfant aussi mal élevée ? "

Yumi le lâche aussitôt et recule d'un pas. Ce n'est pas Ryo qui a parlé ! ce n'était pas sa voix ! celle ci était plus grinçante, plus désagréable.

Elle regarde son ami. Ses yeux ont une drôle de couleur, on dirait presque qu'ils sont petit à petit en train de devenir rouges. Et sa peau est si pâle ! presque blanche....

Et ses oreilles, son visage...ne sont ils pas en train de changer de forme ?

Bientôt, ce n'est plus Ryo qui se tient devant elle mais un rat immense, de sa taille à peu près, qui sort de sa veste une grosse montre à gousset et lui dit :

" Tu es en retard.
- En retard pour quoi ? demande Yumi.
- Pour la fête bien sûr ! tu ne voudrais tout de même pas qu'elle commence sans toi ? "

Le rat lui fait alors un sourire immense...mais un drôle de sourire, teinté de méchanceté, et de cruauté également.

Et là, Yumi voudrait se trouver loin, le plus loin possible de cet endroit et de ce rat étrange et souriant aux yeux rouges, tellement rouges, qui brillent de plus en plus....

* * *

Yumi ouvrit les yeux avec difficulté. Où était elle ? était ce toujours un rêve ? le rat, lui en tout cas, avait disparu. " Heureusement " pensa t'elle.

Elle fit un tour rapide de la pièce du regard. Les murs étaient tous blancs et la salle presque vide , exception faite d'une machine à côté de son lit qui émettait parfois de petits " bip ".

Cependant, n'ayant jamais été dans un hôpital auparavant, elle ne reconnut pas l'endroit.

Quoiqu'il en soit, que faisait elle ici ? elle ne se souvenait absolument de rien...son dernier souvenir était la voiture avec Maman, puis sa mémoire sautait directement à sa rencontre avec le rat. Mais entre, que s'était il passé ?
Peut être que si elle se levait et visitait l'endroit elle aurait une chance de le découvrir.

Elle décrocha quelques fils reliés à son corps (Que faisaient ils ici d'abord ?) et sortit de son lit. Elle fit quelques pas. Ses jambes n'étaient apparemment pas trop sûre d'elles mêmes mais elle se réhabitua vite à marcher.

Maintenant, le tout était de sortir de cette pièce et d'apprendre où elle était et , surtout, où était Maman. ?

Soudain, la porte s'ouvrit, laissant apparaître une femme habillée en blanc, ses cheveux bouclés noirs arrangés en queue de cheval.

L'infirmière laissa échapper un hoquet de surprise en découvrant Yumi debout au milieu de la pièce.

" Mon Dieu ! s'exclama t'elle. Tu es déjà réveillée ? comment te sens tu ? oh mon dieu ! c'est un miracle, un miracle ! "

Yumi, qui ne comprenait pas du tout de quoi parlait la femme en blanc, attendit tout simplement qu'elle ait fini de parler.

" Je suis Karen, se présenta l'infirmière. Je me suis occupée de toi pendant tout ce temps. Nous pensions que tu te réveillerais beaucoup plus tard ! un mois, au moins....mais là ! trois jours.... C'est un miracle ! comment te sens tu ? fatiguée je suppose ? Est ce que tu te souviens de ce pourquoi tu es ici ? "

Yumi secoua la tête de droite à gauche.

" Non ? le choc, c'est sans doute cela.....marmonna Karen pour elle même. Ne t'inquiètes pas surtout ! recouche toi d'accord ? je vais chercher de Yoshida-sensei, je reviens d'accord ? attends moi d'accord ? "

Yumi ne comprenait toujours pas exactement qui était cette femme mais elle avait une tendance à toujours rajouter " d'accord ? " à la fin de ses phrases. La petite fille se contenta d'acquiescer à chaque fois et de se recoucher.

Karen se tourna vers la porte et allait sortir quand elle fut rappelée par la voix de l'enfant.

" Madame, appela la petite fille.
- Tu peux m'appeler Karen si tu veux, dis l'infirmière en souriant.
- Karen, reprit Yumi, où est Maman ? "

Le visage de l'infirmière perdit instantanément son sourire. Elle ne répondit pas et sortit sans un mot. Comment expliquer à une petite fille de cinq ans que sa mère venait de mourir ? pouvait elle au moins comprendre ce qu'était la mort ? " Pauvre enfant " pensa Karen " une petite fille si adorable ".

* * *

" Tout semble être normal, conclut le Yoshida-sensei. C'est assez extraordinaire. Tu n'as reçu aucune blessure grave.
- Elle ne se souvient de rien docteur, intervint Karen.
- De rien ? c'est à dire ? N'a t'elle aucun souvenir de sa vie passée ?
- Non docteur, ce n'est pas de l'amnésie. Il n'y a que l'accident qu'elle ait oublié apparemment "

Yumi tourna la tête vers l'infirmière. De quel accident parlait elle ? Décidément, elle ne comprenait pas du tout de ce qui lui arrivait.

" Yumi, de quoi te souviens tu exactement ?
- De la voiture, répondit la petite fille. Et puis du rat...
- Le rat ? quel rat ?
- Celui avec les yeux rouges. Je ne l'aime pas du tout. "

Le docteur fronça les sourcils. Le choc avait il été plus dur qu'il avait cru ?

" Tu es sûr que tu n'as pas rêvé Yumi ?
- Je ne sais pas....
- Bon....et à propos de la voiture ? de quoi te souviens tu ?
- Maman ne voulait plus me parler.... "

Visiblement , la petite ne se souvenait réellement plus de rien. Que fallait il lui dire exactement ? le docteur finit par se dire qu'il n'était pas de son devoir de la prévenir. Sa famille s'en chargerait bien.

" Ecoute moi Yumi, ton Père viendra bientôt de chercher. En attendant tu vas rester ici d'accord ? Karen te tiendra compagnie "

La petite fille hocha la tête en souriant. Son Père venait ? vraiment ?

Le Docteur lui sourit et se leva. Il donna quelques consignes à l'infirmière qui se contenta d'hocher la tête à chacune d'entre elles.

" Monsieur, demanda Yumi, où est Maman ? "

Yoshida-sensei, comme l'infirmière auparavant, ne répondit pas. Il se contenta de lui poser une main sur l'épaule avec un sourire compatissant et sortit de la salle.

" Pauvre fille, pensa t'il en sortant. "

* * *

La grande salle blanche avait deux portes. La première donnait sur un corridor. C'était par là qu'on entrait.

La seconde, de l'autre côté, donnait sur le bureau de Yoshida-sensei.

Yumi était assise sur le banc, le long du mur. A côté d'elle, le docteur attendait aussi.

En face d'eux, il y avait un bureau qui disparaissait sous une montagne de dossiers non classés. Seul un ordinateur émergeait. Apparemment, la secrétaire l'avait utilisé pour choisir une marque de vêtements avant de sortir prendre sa pause de midi.

Mais, visiblement, ce n'était pas un délit car elle n'avait même pas juger nécessaire d'éteindre la machine ou l'écran.


Enfin, la première porte s'ouvrit et le père de Yumi entra.

" Papa ! s'écria joyeusement la petite fille "

Elle courut à sa rencontre, un sourire immense sur les lèvres. Il s'agenouilla et la serra fort, très fort dans ses bras. Elle remarqua qu'il avait pâli ...et ses yeux avaient également rougis....un peu comme s'il avait beaucoup pleurer. De joie , certainement.

" Ma chérie, murmurait t'il tout en la serrant à l'étouffer, merci mon Dieu, tu es vivante. "

" Bien sûr " pensa Yumi " pourquoi ne serais je pas vivante ? "

Puis, enfin , il la lâcha, lui rendant la possibilité de respirer. Il la regarda encore un instant, comme pour s'assurer qu'il ne rêvait pas.
Puis, il se releva et serra la main du Docteur.

" Ecoute moi Yumi, le Docteur et moi avons à parler. Attends nous ici d'accord ? "

Yumi, une fois de plus, acquiesça. Depuis le début, il lui avait semblé qu'elle n'avait fait que cela : acquiescer à des ordres dont elle ne comprenait pas l'objet.

" Je vais revenir bientôt, promit son Père. Après on s'en ira.
- Où ça ?
- A la maison ?
- Pour de vrai ? s'écria joyeusement la petite fille. Est ce que Maman vient avec nous ? "

Son Père parut gêné. Il ne savait pas quoi dire. Devait il vraiment répondre ? ou pouvait il lui mentir ? Il aimait tellement le sourire de sa fille, il souhaitait tout sauf le voir disparaître !

" Non ma chérie, finit il par répondre, Maman ne vient pas.
- Pourquoi ?
- Elle...elle dort pour le moment... "

* * *



Maman n’est plus là
Papa regarde pas

Tout en réfléchissant, Yumi marchait dans la pièce. Elle s'ennuyait. Son Père avait beau eu dire qu'il viendrait vite, il n'était toujours pas là. Elle avait beau réfléchir, elle ne comprenait toujours pas. Qu'avait voulu dire son Père par " Elle dort " ?

Elle contourna le bureau, et s’assit sur la chaise. Elle parcourut les dossiers des yeux. Bien entendu, elle ne comprenait rien, mais elle n’avait pas autre chose à faire de toute façon.

Elle regarda l’écran allumé de l’ordinateur devant elle. Les différentes fenêtres présentaient toutes la même chose : des mannequins présentant des habits. Visiblement la secrétaire ne prenait pas son travail très à cœur.

Soudain, l’écran s’éteignit d’un coup. De surprise, la petite fille sursauta.

Pendant un moment, il resta tout noir puis, petit à petit, des lettres commencèrent à apparaître. Des lettres que Yumi comprenait …pourquoi exactement, elle n’aurait pas su le dire , mais le sens des mots lui apparaissait soudainement évident.

« Veux tu être mon amie ? »

[Mami Mrgreen]

" pourquoi ne serais je pas vivante ? "

mouhahaha si une petite fille me sort ça je lui répondrait "diantre ! vous parlez bien ma chère " XD désolé ça ma fait rire.

haaa j'aime bien, l'hitsoire me plaît ça marche bien, j'ai pensé à un moment à Alice au pays des merveilles, l'infirmière est très irritante lol et l'ordinateur réveille ma curiosité !

[Milady]

Désolée ^^"
...


je comprends XD

Ah oui l'histoire est un peu bizarre ^^"
J'ai un peu comment dire....
Euh...
Pas déconné mais... j'ai assemblé des trucs qui n'avaient rien à voir entre eux XD

[Mami Mrgreen]

mais c'est bien de faire ça !

il faut savoir se lâcher parfois mon prof de dessin me dit toujours ça les résultats sont toujours étonnant dans le bon sens

[Milady]

Chapitre 2 : Dix Ans Après

« Les conséquences de la Seconde Guerre Mondiale »

Pourquoi l’école était elle obligatoire déjà ? aucune importance, …. Les raisons n’importent pas quand le résultat est là.

Un soupir, et puis un autre. Dieux que ce cours était ennuyeux ! l’histoire n’avait jamais été une passion de toute façon, et le professeur ne faisait que rendre la chose plus in intéressante encore….

Dehors, le soleil brillait, comme l’invitant à sortir.


Les élèves, visiblement aussi « passionnés », baillaient à tout bout de champs. Peut être aussi n’étaient ils pas tout à fait réveillés…après tout, c’était le premier cours de la journée …


« J’ai l’impression que vous ne m’écoutez pas ! s’insurgea le professeur. Vous au fond, répondez à ma question. »


Heureusement pour la personne interrogée, quelqu’un toqua soudainement à la porte. Le professeur se leva et alla ouvrir.

« Tanaka-san ! vous avez décidément pris vôtre temps !
- Excusez moi monsieur, je…
- Vous avez un quart d’heure de retard Mademoiselle ! croyiez vous vraiment vous en tirer avec une excuse ? vous aurez un devoir supplémentaire à faire ! en attendant, regagnez vôtre place ! »


La tête baissée mais avec une envie de rire croissante, Yumi alla s’installer à sa place habituelle, près de Ryo.
Celui ci n’osa pas lui faire une remarque tellement le professeur les regardait avec insistance mais regarda son amie avec les sourcils froncés. Comment faisait elle pour toujours être en retard ? elle devait forcément le faire exprès.

Mais il avait du mal à lui en vouloir longtemps. N’importe qui aurait du mal à être fâché contre elle à vrai dire ! Elle était restée sa meilleure amie, mais avait tout de même beaucoup changé.

Avant, Yumi était une petite fille toujours souriante, avec des yeux étonnement bleus et deux tresses d’un noir profond. Il ne se passait pas un moment sans qu’elle fasse une bêtise et, évidemment, elle poussait toujours Ryo à la faire avec elle.

Lorsqu’elle avait du partir, il avait eut peur de ne jamais la revoir .
Cependant, elle ne fut pas parti bien longtemps et revint moins d’une semaine après. Elle n’avait pas encore changé à cette époque là.
Ryo n’avait pas compris pourquoi elle était revenu …quand il avait posé la question à Yumi, elle avait répondu que sa mère s’était endormie et donc qu’elle devait retourner vivre avec son père. Ryo n’avait pas vraiment saisi mais il était tellement heureux qu’elle soit revenu qu’il n’avait pas cherché à en savoir plus.


Et puis, peu à peu, Yumi avait commencé à perdre son joli sourire. Elle avait défait ses nattes et ses yeux bleus clairs avaient foncés.
Et puis, un jour, un jour tellement banal en apparence, elle était arrivé à l’école habillée tout en noir. Ses yeux étaient rouges et il n’y avait décidément plus aucune trace de sourire sur son visage. « Je porte le deuil, avait elle dit, Maman est morte aujourd’hui »


Depuis, elle avait quitté ses habits noir, bien entendu, et , parfois, elle riait . Mais ce n’était jamais comme avant. Les rires avaient toujours l’air trop forcés…peut être en avait elle pris l’habitude à présent…

Yumi avait l’air d’une élève normale, tout à fait ordinaire…il lui arrivait d’avoir des fous rires, et aussi des crises de larmes…elle n’avait pas de très bonnes notes mais elles n’étaient pas catastrophiques…

Mais quand elle arrêtait de penser et qu’elle laissait son regard se perdre, sans même s’en rendre compte ,elle avait toujours ce début de larmes dans les yeux.

* * *

« Mais comment fais tu ? »

Yumi soupira. Chaque fois qu’elle arrivait en retard, c’est à dire pratiquement tout le temps, elle avait droit à ce sermon.

« Tu es trop sérieux ! répondit elle. Et puis ce n’est que de l’histoire après tout ! ce n’est pas comme si c’était vraiment important.
- C’EST important ! je sais que ça n’en a pas l’air mais ça l’est ! tu peux bien faire un effort non ? »

Elle évita son regard. Bien sûr, elle POURRAIT faire un effort…mais elle n’en avait pas envie…et puis, à quoi bon de toute façon ? est ce que ça en valait réellement la peine ? les études…où cela la mènerait elle de toute façon ?

Cela ne l’intéressait pas…elle ce qu’elle voulait faire, c’était partir, le plus loin possible…elle se sentait terriblement seule, comme si personne ne pouvait la comprendre, comme si personne ne pouvait l’entendre. Elle était toute seule….

« Est ce que tu m’écoutes ? »

Elle releva la tête rapidement.

« Tu es impossible, soupira Ryo en souriant . Mais quand même, fais attention….je m’inquiète pour toi tu sais. »

Elle fronça les sourcils. « Inquiet ? » pourquoi ? n’était elle pas comme elle était toujours ?
Qu’avait elle fait d’étrange qui puisse l’inquiéter ?

« Tu arrives toujours en retard en cours, on a l’impression que tu te forces pour sourire, tu ne prends même plus la peine de te coiffer le matin…tu te laisses complètements aller Yumi!
- Bah, si je n’ai pas envie de me coiffer, qui cela dérange t’il ? et si j’arrive en retard en histoire, c’est pas important.
- Si justement ! et ce n’est pas drôle !
- Eh bien je trouve que si ! rétorqua Yumi »

Il y eut un silence. Ryo allait reprendre la parole quand il fut interrompu par une petite tornade brune. Kaoru planta ses deux yeux bleus sur lui en souriant. Elle avait un an de moins que lui mais parlait toujours deux fois plus fort et possédait trois fois plus d’assurance.
Il la connaissait depuis un an à présent. Elle lui était rentrée dedans et l’avait mis en retard pour un cours d’économie. Il avait commencé par crier un peu, énervé de son retard et fatigué de la nuit blanche du soir précédent, puis il avait bien du cesser car elle l’avait regardé en souriant tout le long, sans dire un mot.
Quant il s’était tu, elle l’avait encore regardé puis elle avait déclaré qu’il criait fort pour pas grand chose et que ses habits ne lui allaient pas du tout et que de toute façon il avait tellement de cernes qu’il devait être trop fatigué pour suivre un cours. Sur le coup, il n’avait rien trouvé à lui répondre….à vrai dire, elle n’avait pas vraiment eu tort…

Et puis, peu à peu, à force de se croiser et d’échanger quelques mots à chaque rencontre, ils avaient finis par échanger plus que quelques mots et étaient devenus amis. Il lui avait présenté Yumi (à qui, la première fois qu’elle l’avait vue, Kaoru avait dit qu’elle n’aimait pas du tout sa façon de sourire) et elle lui avait présenté Tooru (qu’il avait trouvé ennuyeux à mourir bien qu’il ne l’ait jamais dit à personne).

« Vous faites quoi ? demanda la petite fille. Tu t’es encore énervé n’est ce pas ? dit elle à l’adresse d’Ryo. Et toi, fit elle en se tournant vers Yumi cette fois, tu fais encore semblant de sourire. Vous êtes incorrigibles décidément »

Après cela, Kaoru et Ryo se lancèrent dans un dialogue acharné auquel Yumi ne prêta d’abord que très peu d’attention puis tout à fait aucune.

[Milady]

(Désolée pour le double post, mais le chapitre était trop long ^^")

* * *



Maman s’réveille pas
Papa n’est pas là

On n’avait jamais réellement expliqué à Yumi la mort de sa mère. Il n’y avait pas eu d’annonce à proprement parler. Elle l’avait réalisée toute seule, petit à petit, à travers les larmes des gens autour d’elle, les regards désolés qu’ils lui adressaient ou qui la fuyaient, …pourtant il y avait tout de même eu un réel choc quand elle avait compris exactement de quoi il retournait.

Elle avait compris très vite , malgré le silence de son père, que Maman ne reviendrait jamais vraiment vivre avec eux. Pourquoi ? parce qu’elle dormait, disait son père… mais cela aussi Yumi avait très rapidement compris que ce n’était pas vrai.
Mais alors pourquoi Maman ne revenait elle pas ?

Pendant longtemps, elle avait cherché une réponse à cette question. Elle avait trouvé quelques indices par ci par là, petit à petit mais n’avait pas réussi à leur donner une signification car il lui manquait encore un élément important : on ne lui avait jamais expliqué ce qu’était la mort. Elle n’y avait jamais été confrontée, elle ne pouvait même pas se l’imaginer.
Comment aurait elle pu comprendre alors ?


Et puis, un jour, elle avait vu ce film à la télévision. Son père n’était pas là , bien entendu, sinon il ne l’aurait pas laissé le regarder.

A un moment donné du film, un personnage mourrait. Ce n’était même pas quelqu’un d’important, juste un personnage secondaire…sa mort ne faisait pas réellement avancer l’intrigue. Pourtant, Yumi était restée très longtemps immobile , continuant de regarder le poste après la fin du film, pensant à cette mort et , surtout, aux mots que le personnage principal avait prononcés :
« Il ne reviendra pas »

Quelques jours après cela, Yumi avait fini par découvrir la vérité. Elle n’avait pas fait de crise, elle ne s’était pas énervée.
Elle avait juste cessé de sourire et puis, un jour, elle avait décidé de ne plus mettre que du noir. Quand les gens lui demandaient pourquoi elle s’habillait ainsi, elle répondait invariablement « Je porte le deuil, Maman est morte aujourd’hui »

En y repensant, elle aurait du le savoir tout de suite. Quand son Père était allé voir le médecin, il avait dit que Maman dormait…elle aurait du comprendre ….
Mais elle était trop jeune…

Et quand son Père était sorti , les yeux rougis, et l’avait arraché à l’ordinateur, elle n’avait pas compris non plus…



Il y avait eu quelque chose de bizarre avec cet ordinateur d’ailleurs…mais elle ne s’en souvenait plus bien…

* * *

Où est elle ? d’où vient cette drôle de musique ? elle ne comprend pas grand chose, où est passée sa chambre ? elle finit par conclure qu’elle doit certainement rêver. Oui sinon d’où viendrait la magnifique robe bleu foncé qu’elle porte ?

Elle se regarde dans un miroir. Bien entendu, quelques minutes auparavant, le miroir n’était pas là mais il est apparu tout d’un coup .C’était une des raisons pour lesquelles elle aime bien rêver…tout ce dont elle a besoin apparaît toujours au moment où elle en a envie…

Elle admire sa robe de soie bleue bordée d’argent. Elle scintille doucement, comme découpée dans un ciel étoilé. Yumi a l’impression étrange d’être habillée de la Nuit elle même…

Elle regarde les danseurs qui viennent d’apparaître autour d’elle. Ils sont tous très richement vêtus, avec de beaux chapeaux à plumes. Les hommes ont des capes et certains portent des toges. Les femmes, quelques unes mises à part, portent toutes des robes de couleurs vives et arborent des coiffures plus extravagantes que les autres ornées de perles ou autre bijoux.

Au milieu de la grande salle décorée à grand renfort de bougies, tableaux et statues si réalistes qu’on aurait dit prêtes à prendre vie, deux trônes sont placés en hauteur.

Sur le premier, une femme est assise, ses cheveux roux bouclés tombant en cascade sur ses épaules dénudés. Elle a la peau pratiquement translucide et le corps si fin que le vent s’il souffle fort pourrait certainement la faire s’envoler. Pourtant, tandis qu’elle regarde l’assemblée d’un air ennuyé, personne dans la pièce ne semble plus majestueux ou plus imposant qu’elle. Elle est clairement la reine de l’assemblée.
Elle est magnifiquement belle. Du moins, Yumi le suppose car, comme tout le monde dans la salle, elle porte un masque. Seule Yumi elle même n’en a pas. Sans doute parce qu’elle est en retard, la fête a du commencer sans elle , il y a des heures de cela.

La Reine (Yumi a finalement décidé de l’appeler ainsi) se lève soudainement. Elle est encore plus imposante que la jeune fille l’a d’abord cru. Elle descend les marches qui mènent à son trône , sa longue robe blanche brillante traînant derrière elle.
Pendant un moment, Yumi a l’impression que, plutôt que marcher, la Reine flotte légèrement au dessus du sol.
D’un geste de la main, elle fait arrêter la musique.

Les grandes portes de la salle s’ouvrent dans un fracas retentissant, faisant sursauter toute l’assemblée. Sauf la Reine, bien entendu, qui reste immobile, debout, les yeux fixés sur l’entrée.
Curieuse , Yumi regarde également. Est ce le Roi qui vient rejoindre son épouse sur son trône encore vacant ? sera t’ il aussi majestueux que sa femme ?

Coupant court à la rêverie de Yumi, un petit personnage fait son apparition. Aussitôt, la danse et la musique reprennent, empêchant la jeune fille de voir le nouveau venu.

Elle essaye de se frayer un chemin à travers les invités avec difficultés. Elle commence à avoir légèrement mal à la tête. La musique se fait de plus en plus lourde. Et rêve t’ elle où fait il de plus en plus sombre également ?

Yumi, pourtant, continue d’avancer et, enfin, elle le voit. Petit, replié sur lui même dans sa redingote noire et coiffé d’un chapeau haut de forme de la même couleur, le Rat a ses deux yeux rouges fixés sur elle et la regarde en souriant étrangement.

Soudain, il se trouve à deux centimètres d’elle.

« Tu as fini par arriver, fait le Rat de sa voix grinçante. Mais tu es en retard. Cela fait 10 ans que tu aurais du arriver. .
- Où sommes nous ? demande Yumi d’une voix peu assurée.
- Dans un bal masqué. Est ce que tu es aveugle ?
- Non…mais pourquoi ? et pourquoi je n’ai pas de masque moi ? »

Le Rat la regarde de travers en plissant ses deux petits yeux méchants.

« Mais Yumi, tu en portes un, tu ne le vois pas ? nous en portons TOUS un »

Yumi commence alors à avoir peur et à s’affoler. Elle se retourne de tout les côtés pour appeler de l’aide mais les danseurs ont tous disparus. Pourtant la musique, elle, continue de jouer.

Seule la Reine se trouve encore au milieu de la pièce, mais en la regardant , Yumi sait immédiatement qu’elle ne l’aidera pas.

« Elle est belle non ? fait le Rat. Tu étais jolie toi aussi Yumi…mais regarde toi à présent »

Le miroir de tout à l’heure réapparaît soudainement. Et , poussée par une force qu’elle ne contrôle pas et ne comprend pas, Yumi regarde malgré elle son reflet.. Elle manque de crier en le découvrant et elle s’évanouit presque en voyant dans ses yeux la même flamme rougeoyante que dans ceux du Rat.

* * *

Yumi se redressa sur son lit avec un sursaut. Elle dut rester immobile quelques minutes pour calmer sa respiration. Subitement elle se rappela. Ce Rat…elle l’avait déjà vu, elle en était convaincue. Mais où ? elle n’arrivait pas à s’en souvenir.
Ou peut être dramatisait elle ? oui c’était sans doute cela…le cauchemar avait du lui faire un peu trop peur et elle devait paniquer sans raison. Il n’y avait pas d’autre explication plausible.

Malgré tout, Yumi eut beaucoup de mal à se calmer. Et après avoir réussi à reprendre une respiration normale, elle ne fut pas débarrassée totalement de son anxiété.

Elle regarda l’heure : dix heures vingt. A cette heure ci, Ryo ne devait certainement pas dormir. Il rentrait tout les jours à neuf heures chez lui à cause de ses entraînements de basket ou de handball. Le temps qu’il mange et qu’il fasse ses devoirs, il n’avait pas d’autre choix que de se coucher vers onze heures. Yumi avait toujours trouvé cet emploi du temps un peu fou. Elle, sans ses dix heures de sommeil, elle n’arrivait à rien le lendemain.

Elle se leva et s’installa devant l’ordinateur. Quand il travaillait , Ryo laissait toujours l’ordinateur allumé au cas où. Parce qu’il avait peur que son amie ait un problème ou besoin de parler à quelqu’un. Ce qu’il ne lui avait pas dit par contre, c’était qu’il laissait également l’ordinateur allumé quand il dormait et avait installé un signal sonore qui le réveillerait si jamais il recevait un message de Yumi en particulier.

Elle ouvrit sa boite e mail et commença à taper.

« Salut, tu dors ? non je pense pas..
Désolée pour aujourd’hui…tu avais raison, j’essaierai d’être à l’heure demain.
Je n’arrive pas à dormir. J’ai fait un drôle de rêve…de cauchemar…j’ai peur de me recoucher et d’éteindre la lumière. Tu vas trouver cela bizarre mais j’ai l’impression d’avoir fait le même genre de rêve il y a des années. Est ce que ça existe les rêves prémonitoires à ton avis ?
Est ce que tu te souviendrais par hasard que je t’aurais parlé d’un rêve que j’aurais fait il y a longtemps. Ou alors si j’avais fait allusion à un Rat aux yeux rouges ou a des masques ?

Bon, j’espère que j’angoisse pour rien. C’est sans doute le cas d’ailleurs. Je ne vois pas d’explication à moins qu’un Rat ait trouvé le moyen d’entrer dans mes rêves et me persécute pour une raison indéterminée.

Réponds moi !

Nat »

Yumi envoya le message. Elle espérait qu’Ryo répondrait rapidement…elle avait besoin d’avoir quelque chose à faire pour empêcher son imagination d’inventer les pires scénarios possibles…ou moins possibles…

Elle ne fut pas déçue. Quelques secondes après seulement, un message lui indiqua qu’elle venait de recevoir la réponse d’Ryo.

Soulagée, elle pointa la souris sur « lire le message ». Elle s’apprêtait à cliquer quant, tout à coup, l’écran sembla s’éteindre.

Elle ne s’en alarma pas, cela arrivait souvent. En général, il suffisait de faire redémarrer l’ordinateur pour régler le problème.
Elle se pencha et appuya quelques secondes sur le bouton « marche/arrêt » puis se releva. Elle retint un cri de surprise . En grosses lettres blanches était écrit sur l’écran :

« Veux tu être mon amie ? »

[Lynnha]

Oula oula oula...

Ca part dans tous les sens ton histoire Mila-chan ! ><
Mais j'adore ! Le Rat c'est le best il me fait tripper (je l'imagine vraiment en face de moi loool)
Et l'ordi... c'est vrai que ça ressemble un peu au wonderland d'Alice...
J'ai hâte de voir ce que ça va donner ! ^^

Je commence plus ou moins à voir où tu veux en venir...
Effectivement j'aurais pas pu trouver !

Ah au fait tu mets tout le temps "d’Ryo"... "de Ryo" ne serait-il pas plus approprié ?
Sinon euh... voyons voir... non aucune remarque à part ça !

[Milady]

XD
Désolée ^^"
En fait le d'Ryo a une explication
Mais jvais pas la développer ici ^^
Je changerai tout cela , promis

Aaah tu commences à voir où je veux en venir?
Tant mieux tant mieux
Parce que moi pas du tout XD
Je veux en venir où? oO

Je sais que cela part dans tous les sens ^^"
c'est aussi pour cela que j'ai adoré écrire cette histoire
Plus ca part en live pour moi....
Enfin voilà ^^"
Et moua, le rat il me faaaiiittt peeeuuurr TT

[Lynnha]

Ah tu sais même pas où toi-même tu veux en venir ?
XDDDDDDDD Mila-chan t'es vraiment unique !
De toute façon, c'était un peu simpliste mon idée, je vais me laisser bercer par ta douce logique...

Le rat... Il te donne des cauchemars, non ?
Mouahaha j'ai l'habitude maintenant ! XD
Peeeeeureeeeeeeuseuh !!!!

[Milady]

^^
Je sais où je veux en venir dans l'histoire
Vu qu'elle est entièrement écrite
Mais euuuhhh comment dire ^^"
Je sais pas très bien encore ce que cela signifique OO
J'avais sans doute une idée en écrivant le plan mais :s

Ouiii je déteste ce rat snif
^^
J'ai peur de tout XD

Et...douce logique? quelle logique? XD

[Milady]

CHAPITRE 3 : A la dérive

« Veux tu être mon amie ?
- Qui es tu ?
- Je ne sais pas , et toi ?
- Yumi.
- Quel âge as tu ?
- 15 ans et toi ? tu es une fille ou un garçon ?
- Je ne sais pas. C’est important ?
- Non….je peux te donner un nom ?
- J’en ai déjà un.
- Mais tu avais dit que tu ne savais pas.
- Que je ne savais pas qui j’étais, oui. Mais nous ne sommes pas un nom. J’ai un nom.
- C’est quoi ?
- IK »

* * *

Le réveil sonna, la réveillant brutalement. Elle faillit tomber de la chaise sur laquelle elle avait du passer toute la nuit, la tête appuyée sur le bureau.
Son premier réflexe fut de regarder l’écran. Mais il n’y avait plus de trace d’IK….avait elle rêvé ? est ce qu’il n’existait pas ?

La seule chose qui apparaissait sur l’écran à présent c’était les différents messages de Ryo. Ils allaient jusqu’à minuit puis disparaissaient. Ils se finissaient tous par « Je suis inquiet pour toi, réponds »

* * *

« Tu es encore en retard, chuchota Ryo »

Elle ne prit pas la peine de répondre et se dépêcha de sortir ses affaires sous le regard attentif de son professeur de littérature.
Quand elle fut installée, le professeur reprit son cours au grand damn des élèves qui n’avaient jamais ressenti d’intérêt particulier pour la poésie.
Tandis qu’il leur expliquait le sens profond d’un poème qu’ils n’avaient de toute façon pas lu, Ryo se tourna de nouveau vers Yumi pour lui faire des reproches. Mais il se stoppa net en découvrant les yeux pleins de cernes de la jeune fille et son air abattu.

« Tu vas bien Yumi ? lui demanda t’il à la place.
- Très bien pourquoi ? répondit elle. »

Il haussa les épaules et se replongea dans l’univers exaltant des « Contemplations » .

Yumi, à moitié couchée sur la table, tenta d’en faire autant mais ses yeux se fermaient d’eux mêmes. Elle n’aurait sans doute pas du rester éveillée presque toute la nuit.
Dans un état de semi somnolence, elle essaya de suivre le cours mais en vain.

A trois reprises, le professeur la rappela à l’ordre car elle manquait de s’endormir sur la table. Chaque fois, Ryo la regardait avec des yeux emplis d’inquiétude.

Les autres cours de la matinée ne se passèrent pas beaucoup mieux. Yumi dut se rendre à l’évidence : elle était épuisée et malgré ce qu’elle disait à Ryo chaque fois qu’il lui posait la question, elle n’allait pas bien du tout.

* * *

« Tu es certaine que tu te sens bien ? demanda encore Ryo.
- mais oui ! soupira t’elle. Combien de fois vais je devoir te le répéter ? »

Il ne répondit pas. C’était plus fort que lui, il ne pouvait pas s’empêcher d’être inquiet pour elle.
Elle avait les yeux rouges et était visiblement épuisée. Est ce qu’elle n’avait pas dormi du tout ? mais alors pourquoi n’avait elle répondu à aucun des messages qu’il lui avait envoyé ? qu’avait elle bien pu faire la nuit dernière qui la mettait en cet état ?

Quant elle lui avait écrit, elle était apparemment effrayée par quelque chose. Avait elle eu trop peur pour se recoucher par la suite ? rien que la pensée de Yumi tremblante de peur lui semblait insoutenable…

Il lui jeta un autre regard en coin. Elle semblait nerveuse. De temps en temps, elle se retournait rapidement et regardait au fond de la classe. Que pouvait elle bien y chercher ? il n’en avait pas la moindre idée…

A chaque bruit, elle sursautait. La nuit n’avait visiblement pas été de tout repos. Il se mordit les lèvres pour ne pas encore lui demander si elle allait bien, elle risquait de réellement s’énerver ce qui n’arrangerait certainement pas les choses.

Enfin, la cloche sonna, les libérant du cours de maths. Les élèves rangèrent leur affaires avec précipitation et se ruèrent vers la sortie. Rien de plus ennuyeux qu’un cours de maths quand on fait une série littéraire …

Yumi , cependant, mis plus de temps que les autres. Tandis qu’elle refermait sa trousse et rangeait ses affaires dans son sac, sa main tremblait légèrement, remarqua Ryo.

Elle se leva lentement et lui fit un mince sourire, un peu trop forcé à son goût. Il ne fit aucune remarque. Elle souleva son sac avec difficultés malgré la proposition de son ami de le porter à sa place. Elle se dirigea alors vers la porte.
Mais à peine avait elle fait trois pas qu’elle chancela. Ryo réussit à la rejoindre juste à temps pour la rattrapé alors qu’elle tombait, inconsciente.

* * *

Yumi fut déposée sur un des lits de l’infirmerie sous les yeux plus que jamais soucieux de Ryo qui n’était toujours pas remis du choc qu’il avait reçu en voyant son amie s’effondrer sans prévenir l’instant d’avant.

La jeune fille était pâle comme la mort et respirait avec difficultés. L’infirmière s’agitait autour d’elle mais ne savait visiblement pas quoi faire pour l’aider à reprendre son souffle normal.
Pour finir, Yumi se calma sans son aide…mais elle ne se réveilla pas…

Où est elle ? il fait si noir…elle se débat pour sortir mais n’arrive à rien…
Elle perd connaissance….

« Vous devriez y aller, dit l’infirmière. Vos cours reprendront bientôt »

Ryo ne répondit pas. Il préférait rester là. Il n’aimait pas du tout la tournure que prenait les événements. Il ne voulait pas laisser son amie toute seule.

« Vous pouvez rester, finit par dire l’infirmière à contre cœur. Vous savez pourquoi elle est dans cet état ? a t’elle fait quoique ce soit d’étrange, de particulier depuis quelques jours ?
- non, répondit il. Rien de particulier je crois…mais elle a été épuisée toute la matinée…je ne pense pas qu’elle ait beaucoup dormi la nuit dernière. »

L’infirmière quitta la pièce en soupirant. Les adolescents décidément ! entre ceux qui ne mangeaient plus et ceux qui ne dormaient plus !

A croire que se ruiner la santé était leur passe temps favori….

* * *

Ryo ne quittait pas son amie des yeux. Dans son « sommeil » elle semblait si sereine ! pourtant elle avait été sur le qui vive toute la matinée. Pour une raison qu’il ne s’expliquait pas, il était certain qu’elle lui cachait quelque chose.

Il repensa à ce qu’elle lui avait écrit la veille. Se pouvait il qu’elle ne se fasse pas d’idées et que quelque chose soit à ses trousses ? quelque chose de surnaturel ? non…impossible….et pourtant il se sentait sur le point d’y croire….était il en train de perdre la tête ?

Yumi se retourna dans son sommeil et murmura quelque chose qu’il ne put pas comprendre. Elle devait certainement être en train de rêver …Rêver à quoi ? il espérait, sans trop se l’avouer, que ce fut de lui….

Depuis longtemps déjà, Ryo avait compris qu’il ne pourrait pas réellement vivre sans elle. Amour fraternel, amitié, ou amour tout court, il ne savait pas exactement. Mais il était certain d’aimer Yumi. Il aimait la petite fille nattée et souriante autant qu’il aimait la jeune fille pâle et triste.

Quand il était petit, il adorait dessiner, il ne faisait presque que cela. Il commençait toujours par faire le fond puis rajoutait des tas de choses par dessus. S’il avait du dessiner son esprit, le fond aurait été Yumi car quoiqu’il fasse, elle était toujours là, elle ne quittait jamais ses pensées…

Il se pencha sur elle et avec sa main, caressa très légèrement la joue de son amie. Elle était gelée ! pourtant il ne faisait pas particulièrement froid ! au contraire, la pièce était agréablement chauffée.

Il prit son pouls pour vérifier qu’elle respirait toujours. C’était stupide, il le savait, mais il ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter plus qu’il n’aurait du.

* * *

Yumi sent quelque chose sur sa joue, comme si quelqu’un l’effleurait. C’est chaud, c’est doux, une caresse agréable qui lui fait ouvrir les yeux pour voir qui est à ses côtés et a les mains si chaudes.
Mais il n’y a personne…

Elle se redresse et tourne la tête dans tout les sens pour voir où elle est.

Une plaine immense s’étend à perte de vue. Un vent agréable et doux fait frémir l’herbe d’une couleur verte incomparable. Le paysage est superbe et le soleil qui brille de milles feux le réchauffe et l’éclaire.

Alors d’où vient le fait qu’elle a si froid ?

Yumi se relève et regarde ses mains qui tremblent . Elles sont blanches , comme si elle était morte.. Est ce qu’elle est morte ?

Son corps entier est affreusement pâle , ses dents claquent et elle a beau essayer de se réchauffer, elle n’y arrive pas.

« Tu es perdue ? » fait une voix joviale à ses pieds.

Elle se penche. Tout près d’elle se tient un nain, tout habillé de vert, une pipe éteinte à la main. Il la regarde en souriant gentiment. Ses yeux sont cachés par son grand chapeau, vert lui aussi.
Il ressemble à l’un de ces lutins irlandais dont lui parlait sa mère quand elle était encore enfant…et , surtout, quand sa mère était encore en vie…

« Tu es perdue ? » demande le Lutin encore une fois.

Elle hoche la tête. Son corps entier tremble, elle a l’impression d’être en train de geler sur place. Peut être peut il l’aider ? mais ses dents claquent tellement que Yumi n’arrive même pas à parler. Heureusement, il semble comprendre.

« Tu as froid, fait le Lutin, c’est normal. Les Gens qui viennent de Là Bas ont toujours froid quand ils arrivent…mais rassure toi, cela va passer rapidement ! suis moi, je vais te montrer le chemin »

Elle voudrait bien savoir pour où mais il n’ajoute rien. Elle le suit, reconnaissante. Elle aimerait bien lui exprimer sa gratitude mais le froid l’empêche toujours de prononcer le moindre mot.
Avec peine, elle le suit.

Il lui semble qu’ils marchent pendant des heures mais elle n’en est pas certaine. Elle n’est plus sûre de rien. Peut être qu’elle se trompe après tout…elle n’a plus aucune notion du temps…tout lui semble plus long à présent…

Peu à peu, comme le Lutin lui avait dit, elle se réchauffe et marche plus facilement.

Mais, bientôt, c’est la fatigue qui prend le relais.

Heureusement, ils finissent tout de même par s’arrêter et elle peut reprendre son souffle.

« Nous y sommes , fait le Lutin »

Yumi regarde devant. Encore et toujours, la plaine n’en finit pas de s’étendre et l’herbe toujours aussi verte d’onduler sous le vent.
La seule nouveauté est en fait le puit qui se tient en face d’eux. Un vieux puit en pierre que, bizarrement, Yumi n’aime pas tellement.

Pourtant, quand le Lutin s’en approche , elle le suit. Il lui fait signe de se pencher, elle hésite. Que va t’elle voir au fond ? ou bien, va t’il la pousser ?

Le soleil tout à coup ne brille plus tellement et le vent se refroidit, hurlant à ses oreilles.

Comme le Lutin insiste, Yumi se penche. Elle ne voit rien, même pas de l’eau, le puit a l’air vide. Pourtant, elle entend quelque chose, un peu comme si quelqu’un griffait la pierre pour remonter.

Effrayée, elle se redresse. En face d’elle, le Lutin a enlevé son chapeau, découvrant ainsi tout à fait son visage et ses deux yeux rouges qui brillent, qui brillent tellement…

« A ton avis, fait la voix grinçante du Rat, qu’y a t’il au fond du Gouffre ? »

* * *

- Bonsoir
- Bonsoir Yumi, comment vas tu ?
- Je vais bien…je suis juste un peu fatiguée…
- Est ce que c’est grave ?
- Non, pas très…
- Je m’inquiète pour toi. Tu as l’air abattue…tu as beaucoup de cernes.
- Tu peux me voir ?
- Oui.
- Et moi, je peux te voir ?
- Non.
- Tu es invisible alors ?
- Non.

[…]

- IK, tu m’aimes ?
- Je ne sais pas…je pense oui…ça veut dire quoi « aimer » au juste ?
- Tu ne sais pas ? Aimer…Aimer quelqu’un c’est vouloir être près de lui…ou vouloir qu’il soit heureux tout simplement…
- Est ce qu’on peut aussi aimer une chose ?
- Bien sûr. Dans ce cas, quand on aime quelque chose, c’est qu’on a envie de la posséder.
- Est ce que c’est gênant d’aimer quelqu’un comme une chose ?
- Non je ne pense pas.
- Alors je t’aime Yumi.

[Lynnha]

I absolutely love it !

Mais le Lutin je l'aimais bien et en fait c'est cette saleté de RAAAAAAAAAAT !!!!!!

Mouarf ! ><
Et IK... ça m'intrigue vachement ce truc ! J'ai peeeeeeur ! :s

[Milady]

Ah oui toi aussi?
Parce que j'ai un peu peur en fait quand je lis ce truc ^^"
Car je me replaaace dans le contexte!

[Lynnha]

Ouiiiii ça me fait trop ça ! ><
Un truc dont tu connais à peine le nom et que tu sais même pas ce que c'est te parle comme s'il te connaissais depuis belle lurette, et toi tu lui réponds comme si c'était ton meilleur pote ?
Mais bien sûr !
C'est louche tout ça, Yumi est complètmenet inconsciente !
J'ai peur pour elle ! :s

[Milady]

En effet...mais Yumi elle se sent seule
Et tu sais quand on se sent seule on fait de ces conneries OO
Jte met la suite demain^^
Tu vas voir, cela s'arrange pas XD

[Yumi]

C'est trop bien!! Vivement demain alors! Mais je pourais lire la suite que le soir! snif!
ah au fait je vais surement allée à la japon expo le 5 ^^ (Si j'ai mon bep^^) Faut que je déplace mon jour de congé!

[Milady]

J'avais cooomplètement oublié OO

[Milady]

Pfiou c'est vieux ce truc >< C'est mal écrit o___O


CHAPITRE IV : Solitude.



Maman dort tout le temps
Et Papa s’en fout
Si l’envie m’en prend
Je quitterais tout

- Bonjour Yumi . Tu as bien dormi ?
- Oui. Désolée de n’être pas restée avec toi hier soir. J’étais vraiment épuisée. Ryo avait même du m’emmener à l’infirmerie parce que je m’étais évanouie.
- Ryo ?
- Mon meilleur ami. Tu te souviens, je t’en avais déjà parlé.
- C’est vrai. Tu l’aimes ?
- Oui, bien sûr.
- Moi je ne l’aime pas. Que fais tu aujourd’hui ?
- Je ne sais pas , je vais en cours je suppose.
- Non ! reste avec moi plutôt..
- D’accord.

* * *

Il sonna à la porte de la maison. Yumi n’était pas du tout venue en cours ce jour là. Etait elle malade ? Après l’histoire de l’infirmerie, il s’inquiétait plus que jamais. C’était naturel non ?

Voyant que personne ne répondait, il insista. Puis il lui vint à l’idée que, peut être, le père de Yumi était allé travailler quand même et que son amie devait être seule dans la maison à se reposer.

Partagé entre son désir de ne pas la réveiller (peut être dormait elle ?) et son envie d’entrer pour vérifier qu’elle allait à peu près bien ainsi que sa répugnance à la laisser seule (et s’il lui arrivait quelque chose ?) il resta un moment sans bouger, se demandant quoi faire.

Mais il n’eut pas à réfléchir bien longtemps car la porte s’ouvrit tout à coup, laissant apparaître une Yumi visiblement de bonne humeur et, de toute évidence, en pleine forme. A la fois soulagé et étonné, il la salua.

« Que fais tu ici ? s’étonna t’elle.
- Je me faisais du soucis pour toi, avoua t’il. Alors je suis venu te rendre visite…je peux entrer ou je dois rester sur le seuil ? »

Bien qu’elle lui fit signe d’entrer, il eut l’impression que sa venue inattendue ne l’enchantait pas tellement. Peut être était elle malade après tout ?

Elle le fit entrer dans sa chambre. Il remarqua au passage que rien n’y avait changé depuis la dernière fois où il y était entré.

« Pourquoi tu n’es pas venue en cours aujourd’hui ?
- Je n’en avait pas envie, dit elle en souriant »

Il soupira mais ne répondit pas. Pourquoi son amie devait elle se conduire de façon aussi irresponsable ? ou était ce lui qui ne l’était pas assez ?

Et, en même temps, c’était une des raisons pour la quelle il l’aimait tant non ?

« Je t’ai apporté les cours que tu auras à rattraper. Il n’y a pas grand chose, tu as de la chance. Il y également la liste des devoirs à faire pour demain. Je pourrais t’aider si tu veux.
- Je n’irais pas encore demain, le coupa t’elle.
- Pourquoi ?
- Je ne sais pas, fit elle en riant, j’aurais peut être la grippe, qui sait ? »

Il mit un bon moment avant de comprendre mais ne dit toujours rien.

« Tu fais toujours des cauchemars ? demanda t’il.
- Non, mentit elle. Je suppose qu’il s’agissait juste d’une passade, une sorte de folie passagère si tu veux….comme d’habitude, tu te fais du soucis pour rien..
- Je te rappelle que c’est toi qui m’en a parlé la première ! cela t’empêchais même de dormir !
- Ah bon ? n’empêche que ta réaction est exagérée.
- Exagérée ? fit il en se levant. »

Sachant que crier n’était pas une bonne idée, il se calma puis repris.

« Je réagis exagérément ? ma meilleure amie m’écris au beau milieu de la nuit et n’arrive pas à dormir à cause de je ne sais quel fantôme. Le lendemain matin, elle est tellement épuisée qu’elle arrive en retard en cours (comme d’habitude, tu me diras) et s’endort pratiquement sur sa table. Elle arrive à peine à soulever son sac ou à fermer sa trousse et pour finir, elle s’évanouit et je dois la porter jusqu’à l’infirmerie où elle reste inconsciente toute la journée avec la peau gelée malgré le chauffage qu’on a beau augmenter, cela ne change rien. Après cela, elle décide de ne plus venir en cours du tout parce que l’avenir ou les conséquences ne l’intéressent visiblement plus …et tu voudrais que je ne m’inquiètes pas pour toi ?
- IK comprend LUI ! J’étais vraiment gelée ?
- Oui…c’est qui « IK » ? il existe lui au moins ? c’est le nom de ton fameux Rat ou bien tu viens tout juste de l’inventer ?
- IK existe ! cria Yumi. Et c’est mon meilleur ami. »

Un instant , Ryo ne sut pas quoi répondre.
Avait il été trop loin ? Yumi tremblait de rage. Qui était cet IK d’abord ? où l’avait elle rencontré ?

« Meilleur ami » avait elle dit…et lui alors ?

« Tu l’as rencontré où ?
- Par ordinateur.
- Fais attention Yumi, tu ne sais pas qui cela peut être !
- « Fais attention », tu n’as que ces mots à la bouche. A croire que tu ne sais rien dire d’autre ! Je ne suis pas idiote malgré ce que tu sembles croire. IK n’est pas méchant du tout ! Je l’aime et je sais qu’il m’aime aussi. »

Ryo eut l’impression qu’elle l’avait giflé.

« D’accord, murmura t’il. Je vais te laisser tranquille dans ce cas »

Il sortit sans un mot de plus, laissant derrière lui une Yumi encore toute tremblante de rage.

Il passa la porte de la maison la mâchoire serrée et la referma derrière lui doucement en se retenant de la claquer.

Et moi Yumi…et moi je suis qui alors ?

* * *

Encore en colère , Yumi se rassit en face de l’ordinateur. De quel droit Ryo osait il lui parler sur ce ton ? Bah, cela n’avait plus tellement d’important de toute façon.

- Je suis de retour, tapa t’elle sur le clavier

La réponse mit un peu plus de temps mais finit par apparaître.

- Qu’est ce qui ne va pas ?
- Rien du tout.
- Alors pourquoi tu pleures ?

Yumi toucha ses joues du bout des doigts. C’était vrai, elle pleurait…elle ne s’en était même pas rendu compte. Etait ce parce qu’Ryo était parti ?
- Comme cela. Je suis juste heureuse d’être de nouveau avec toi , c’est tout.
- Je suis heureux que tu sois là aussi. Tu vas rester longtemps ?
- Oui.
- Combien de temps ?
- Toute la vie.
- C’est long non ? tu es sûre ?
- Oui c’est long…mais je ne veux plus voir les autres.
- Même pas Ryo ?
- Surtout pas lui. Je ne l’aime plus.

Mais Yumi ne savait plus si c’était à IK ou à elle même qu’elle le disait. Qui devait elle convaincre ?

- Je ne l’aime plus. Je n’aime que toi. Et toi ?
- Je n’aime que toi Yumi. Tu es mon amie. Pourquoi tu pleures ?

Elle sourit.

- Parce que j’ai mal.
- Tu es blessée ?
- Non
- Alors pourquoi tu as mal ?
- J’ai mal au cœur.
- Pourquoi ? comment peux tu avoir mal au cœur si tu n’es pas blessée ?
- Parce que j’aime quelqu’un. Et quand la personne qu’on aime s’en va, cela fait mal. Mais maintenant, c’est fini je ne l’aime plus.
- Pourquoi ?

Pourquoi ? pourquoi déjà ?

- Il ne comprend rien. Il dit que tu es dangereux…mais ce n’est pas vrai ! tu ne ferais jamais de mal n’est ce pas ?
- …
- IK ?
- « Mal » ? qu’est ce que tu entends par là ? blesser ? ou faire mal au cœur ? je ne te ferais jamais mal au cœur. Je ne te quitterais jamais et tu ne me quitteras jamais. Tu es à moi parce que je t’aime, tu m’appartiens.
- « aimer » ce n’est pas « prendre ce qu’on veut ». Tu ne peux pas posséder quelqu’un.
- Tu as dit que je pouvais t’aimer comme un objet. Tu es à moi Yumi, tu es ma chose.

Mal à l’aise, Yumi s’éloigna de l’écran.

- Ne t’en va pas Yumi ! s’il te plait…
- …
- Je suis désolé…reviens…
- Je suis là…

* * *

Le repas se déroula sans qu’un mot fut prononcé. Le père de Yumi la regardait de temps en temps furtivement. Elle avait encore les yeux rouges…avait elle une fois de plus passé la journée devant l’ordinateur ? cela devenait de plus en plus fréquent… trop fréquent même…

En tout cas, elle n’était pas allé en cours, c’était certain : le lycée avait appelé pour demander où elle était. Il n’avait d’ailleurs pas su leur répondre. Il l’avait pourtant vu partir et elle revenait de toute façon toujours avant lui.

Après qu’ils aient fini de manger, Yumi retourna dans sa chambre tandis que son père débarrassait seul la table et faisait la vaisselle. Il fut un temps où elle l’eut aidé mais depuis quelques jours déjà, elle avait cessé de le faire. Il n’avait rien dit. Contre sa fille, il ne disait jamais rien.

Ce soir là pourtant, cela devait changer.

* * *

Il frappa à la porte, il devait lui parler.

Elle ne répondit pas. Il frappa encore.

Depuis qu’elle était enfant, il ne l’avait jamais grondé. Quand elle faisait une bêtise, il soupirait et la réparait. Il n’avait jamais pu résister à sa fille. Depuis la mort de Maman, les choses n’avaient fait qu’empirer. Jamais Yumi n’avait entendu un « non » de la bouche de son père adressé à elle.

Il frappa encore puis, énervé qu’elle ne réponde toujours pas, il entra.

Il la trouva , comme toujours, devant son écran d’ordinateur. Elle se retourna en l’entendant entrer.

« PAPA ! je t’ai déjà dit de toquer avant d’entrer !
- Je l’ai fait, répondit il. Mais tu n’as pas répondu.
- Alors il ne fallait pas entrer !
- Je suis chez moi non ?
- Pas ici, rétorqua t’elle. C’est MA chambre. »

Il ne répondit pas et jeta un coup d’œil à l’écran de l’ordinateur que Yumi s’empressa d’éteindre.

« Et cela, ajouta t’elle, ce sont MES affaires ! cela ne te regarde pas. »

Il n’arriva pas à parler. Sa fille avait tellement changer ! avant elle ne serait jamais permis de lui répondre comme cela. Quand avait elle changé à ce point ?

Il pouvait à peine la reconnaître. Elle était si agressive ! si loin de l’enfant calme qu’il connaissait.

« Tu as les yeux tout rouges, remarqua t’il. C’est à cause de cet ordinateur.
- Et alors ? ce sont MES yeux que je sache ?
- Oui, c’est TA chambre, s’énerva t’il, ce sont TES affaires et TES yeux ! mais cet ordinateur c’est MOI qui l’ai payé ! alors maintenant, tu n’en auras plus, je le reprends ! pense un peu à ta santé pour changer ! il y a des gens qui s’inquiètent pour toi.
- Noon c’est vrai ? railla t’elle. Je sais ! tout le monde me le répète ! tout le monde s’inquiète mais personne ne fait rien ! vous faites semblant, je le sais ! comme tu faisais semblant quand Maman est morte ! personne ne dit jamais la vérité …mais lui oui !
- CELA SUFFIT YUMI ! »

D’une voix fatigué, son Père lui dit qu’il allait chercher un carton pour ranger l’ordinateur. Il sortit de la chambre. A peine avait il fait un pas dehors et entendu le bruit de la serrure qu’il compris son erreur. La première.

« Yumi ! fit il en se retournant. Ouvre moi !
- NON ! hurla t’elle.
- Yumi ! »

Mais elle ne répondait plus. Ce fut la dernière fois qu’il entendit la voix de sa fille.

Il tambourina à la porte encore une heure puis se lassa et partit en soupirant, se disant qu’elle serait certainement calmée demain. Seconde erreur.

* * *

Yumi éteignit la lumière et se jeta sur son lit. Elle n’avait plus envie de parler, même pas à IK. Elle se sentait bien trop fatiguée pour cela…beaucoup trop…fatiguée…

Quelle belle robe ! aussi belle que celles que l’ont peut voir dans les vitrines des magasins. Une véritable robe de mariée avec un voile en dentelle qui plus est !

La chambre est, elle aussi, somptueuse. Yumi se sent incroyablement heureuse…elle se demande qui sera le marié…IK peut être ? ou alors Ryo…dans son rêve, elle n’est plus fâchée…dans son rêve , tout va bien, elle est joyeuse, la vie semble merveilleuse…sourire lui fait moins mal…

Et puis, il y a un bruit, la porte s’ouvre. Elle se retourne.

« Tu es rayonnante, lui dit l’Homme qui vient d’entrer »

Et c’est vrai, Yumi respire la joie de vivre. Yumi est superbe. Yumi rayonne…

« Papa ! s’exclame t’elle. »

Elle est heureuse qu’il soit là. Il lui sourit. Lui aussi est content. Dans ce rêve, tout le monde est heureux, comme Yumi l’a toujours voulu.

Elle a hâte de revoir Ryo. Parce que c’est lui qu’elle va épouser, elle en est sûre maintenant. Parce qu’elle l’aime. Même IK, elle ne peut pas l’aimer autant…

« Ton fiancé est près, annonce son Père. Tout le monde t’attend. Ta mère et moi sommes si fiers tu sais. »

C’est vrai…dans le rêve, Maman n’est pas morte. Dans le rêve, Maman s’est réveillée…ou plutôt, elle ne s’est jamais endormie…

« J’arrive, dit Yumi d’une voix joyeuse »

Elle enfile ses jolis souliers d’argent et elle sort à la suite de son père.

Elle prend son bras et il l’emmène à l’autel. Son mari l’y attend mais elle ne le regarde pas. Elle a les yeux fixés sur sa mère qui lui sourit dans l’assemblée. Elle n’est pas venue seule, toute la famille est là.

C’est un drôle de mariage, il n’y a pas de prêtre. Et ils ne sont pas dans une église. Yumi s’en fiche, Yumi se sent bien. Même si elle aurait aimé que la salle soit mieux éclairée.

Elle arrive devant l’autel. Son père lui lâche le bras. Elle l’embrasse et se retourne vers son mari. Elle a un sursaut d’effroi.

Les yeux du Rat sont plus brillants que jamais, sous son grand chapeau haut de forme . Et il sourit, il sourit toujours. Les invités sourient aussi, les sourires s’élargissent de plus en plus mais Yumi n’est pas certaine qu’ils lui plaisent. Bientôt , leur bouche s’étire tellement, que les invités en ont le visage déformé.

Yumi voudrait bien s’enfuir mais elle ne peut pas. Contre sa volonté, elle tend la main vers le Rat qui la prend. D’une poche de sa redingote il sort une Bague énorme et la lui passe au doigt. Horrifié, elle se rend compte que la bague est vide. A l’intérieur, il y a un trou béant dans lequel son regard se perd.

Et tandis qu’elle se sent happée par le vide, elle entend à son oreille la voix méchante du Rat.

« A ton avis, murmure la voix, qu’y a t’il au fond du Gouffre ? »

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