Dark Water

[Milady]

Dark Water

De Koji Suzuki

Nouvelles:



Dark Water

Yoshimi et sa fille vivent dans un vieil appartement en assez mauvais état.
L'eau ici n'a pas le même goût qu'ailleurs....

L'île déserte

Lorsque Kensuke est invité à étudier une certaine île,
il se remmémore sa rencontre avec Yukari, une jeune fille qu'il n'a jamais pu oublier.

A fond de cale

Un matin Hiroyuki se lève et sa femme n'est plus là.
Où est-elle partie?

Une croisière de rêve

Alors qu'ils naviguaient sur la baie de Tokyo, le bâteau
des trois personnages s'arrête sans raison apparente.

A la dérive

Un équipage découvre un bateau abandonné.
Il n'y a personne dedans....qu'est-il arrivé à l'équipage?

Couleurs d'eau

Alors qu'une pièce se joue, le plafond du théatre commence à fuir
De l'eau en tombe

Des forêts sous la mer

Un passioné de spéléologie se retrouve coincé dans une grotte.

Commentaire:

Ayant adoré le film, je me suis dit que ce serait une bonne idée de lire le livre dont il a été tiré. J’en ai d’ailleurs profité pour lire aussi « Ring » mais ce sera pour une prochaine fois! Bon…clairement celui qui a écrit le résumé sur la quatrième de couverture n’avait pas lu le livre mais vu le film, car il y a pas mal de différences entre les deux finalement et lui a clairement résumé le film!

En premier lieu « Dark Water » est le nom d’un recueil de nouvelles ainsi que d’une nouvelle, la première du recueil. La situation des personnages principaux n’est pas tout à fait la même non plus, et la fin est complètement différente. On retrouve malgré tout les grandes lignes et je n’ai pas eu trop de surprises. Mais c’était à prévoir, forcément.

Déjà, même si les nouvelles sont généralement plutôt effrayantes (ou plutôt angoissantes) on est pas réellement dans le registre de l’horreur pure. Vers la fin, on le quitte même tout à fait….A ce niveau-là, d’ailleurs, cela se rapproche un peu du film de Nakata qui, si il effrayait, n’était jamais un simple film d’horreur mais prenait le temps de nous présenter ses personnages, de nous intéresser à leur situation.

Le thème commun, vous l’avez deviné, c’est l’eau. Lac souterrain, eau courante, océan….toutes sortes d’eaux qui n’apportent jamais rien de bon. Le style d’écriture est plutôt simple et les nouvelles vont vite. C’est d’un côté plutôt positif car cela se lit facilement mais je le classerais plutôt dans les défauts parce que c’est vrai qu’on a du mal à apprécier l’angoisse quand tout est parachuté rapidement….

Il y a des hauts et des bas dans les nouvelles, évidemment, et finalement, celle que j’ai préférée c’est « Dark Water », même si « Une croisière de rêve » m’a également bien plu et que j'ai trouvé "Couleurs d'eau" surprenante Je me demande si je n’avais pas simplement les images du film de Nakata dans la tête….du coup j’ai été un peu déçue. Comme je le disais, Nakata prenait le temps de construire son film et de nous immerger dans l’angoisse ambiante….Suzuki ne le fait pas autant et du coup cela fonctionne moins bien.

C’est un recueil de nouvelles agréable à lire, qui s’adresse surtout aux gens faisant preuve de pas mal d’imagination, mais les fans de littérature d’horreur n’y trouveront peut-être pas leur compte. A essayer, mais c’est loin d’être un chef d’œuvre de la littérature.