Bleu Presque Transparent [Murakami Ryû]
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Bleu Presque Transparent [Murakami Ryû]
Titre : Bleu Presque Transparent
Titre original :
Auteur : Murakami Ryû
Année : 1976
Genre : Drama, violence
Traduction : Guy Morel, Georges Belmont
Editeur : Picquier
Nombre de pages : 203
Ce livre a raçu le prix Akutagawa (Goncourt japonais) en 1978
De plus, il existe un film éponyme, réalisé par Murakami Ryû lui-même en 1980.
Note : 15/20
Résumé :
Dans le Tokyo des années 70, Bleu Presque Transparent raconte le quotidien de huit jeunes japonais "de la rue", paumés entre sexe, drogue et rock'n'roll, à travers les yeux de Ryû, protagoniste et narrateur.
Mon avis :
Trash. C'est ce que j'appelle un bouquin bien trash. Et si on a jamais lu du Murakami avant ça, ça peut très mal passer...
En ce qui me concerne, ce n'est pas le premier Murakami que je lis, donc j'étais déjà habituée. Il faut dire que l'auteur ne mache pas ses mots, surtout pour une histoire comme ça. Pour ceux que les scènes de bad trip (et vraiment très bad, les trips) ou les scènes de sexe décrites avec forces détails dérangent, ne pensez même pas à vous aventurer entre les lignes de ce bouquin. Pourtant, moi, je trouve ça plutôt audacieux : au lieu de tenter de contourner les choses, de raconter de manière un peu plus poétique, Murakami vomirait presque ses mots, tout ça pour être toujours plus proche de la réalité. Et c'est ça que j'adore, justement... c'est comme si Murakami arrivait à nous donner un coup de fouet à travers ses histoires, de quoi nous sortir du mielleux et de nous montrer ce qu'est la rage de vivre (ou pas).
En ce qui concerne l'histoire, j'avoue que je l'ai trouvée moins passionante que Les Bébés de la Consigne Automatique. Peut-être, en partie, parce que cette cette histoire impliquait moins de personnages que Bleu Presque Transparent... Néanmoins, le livre n'en perd pas sa valeur. Comme je l'ai déjà dit, c'est du trash, du glauque, avec les 8 personnages que l'on voit se perdre tour à tour, se déchirer, s'entretuer, se suicider... bref, se faire du mal. De quoi voir que la jeunesse tokyoïte des années 70 n'avait rien à envier à celle que l'on trouve parfois encore aujourd'hui...
Mais bizarrement, ce côté extrêmement noir est contrebalancé par un autre aspect plus psychédélique, qui le rend... presque transparent. Le truc de Murakami, c'est s'amuser à mélanger le rêve et la réalité, ou plutôt le cauchemar et la réalité. Et pour ça, on est servi. Que ce soit effectivement un rêve ou un cauchemar, des hallucinations, des secondes d'imaginations, on retrouve toujours des moments où ressortent les peurs et les véritables désirs des personnages, leur donner un côté enfantin plus qu'attendrissant. Ce qui contraste énormément avec les reste... Mais qui prouve que, en un sens, on a face à nous des enfants perdus qui on, finalement, plus conscience que quiconque de ce qui est important.
Autre chose... ce roman paaît exceptionellement réel. Déjà, rien que le nom du presonnage principal : Ryû. Et si c'était Murakami lui-même ? En fait, la plupart des gens le croient dur comme fer, et moi de même. Et c'est peut-être cette certitude de savoir que tout ça, ou du moins quelque chose qui y ressemble, est réellemetn arrivé dans la vie d'un jeune japonais. De quoi donner à la fin un ton tout particulier, un peu comme un cri de désespoir d'une voix pleine de regrets, qui aurait, peut-être, un peu peur d'être oubliée.
En deux mots... ou plutôt trois : Bleu Presque Transparent, c'est sexe, drogue et rock'n'roll non stop. Et même comme ça, baignés, au milieu des Doors et des Stones, on arrive à distinguer le petit éclat de pureté bleue presque transparente de cette jeunesse déchéante. Donc, au final... pourquoi ne pas s'y aventurer ?
En ce qui me concerne, ce n'est pas le premier Murakami que je lis, donc j'étais déjà habituée. Il faut dire que l'auteur ne mache pas ses mots, surtout pour une histoire comme ça. Pour ceux que les scènes de bad trip (et vraiment très bad, les trips) ou les scènes de sexe décrites avec forces détails dérangent, ne pensez même pas à vous aventurer entre les lignes de ce bouquin. Pourtant, moi, je trouve ça plutôt audacieux : au lieu de tenter de contourner les choses, de raconter de manière un peu plus poétique, Murakami vomirait presque ses mots, tout ça pour être toujours plus proche de la réalité. Et c'est ça que j'adore, justement... c'est comme si Murakami arrivait à nous donner un coup de fouet à travers ses histoires, de quoi nous sortir du mielleux et de nous montrer ce qu'est la rage de vivre (ou pas).
En ce qui concerne l'histoire, j'avoue que je l'ai trouvée moins passionante que Les Bébés de la Consigne Automatique. Peut-être, en partie, parce que cette cette histoire impliquait moins de personnages que Bleu Presque Transparent... Néanmoins, le livre n'en perd pas sa valeur. Comme je l'ai déjà dit, c'est du trash, du glauque, avec les 8 personnages que l'on voit se perdre tour à tour, se déchirer, s'entretuer, se suicider... bref, se faire du mal. De quoi voir que la jeunesse tokyoïte des années 70 n'avait rien à envier à celle que l'on trouve parfois encore aujourd'hui...
Mais bizarrement, ce côté extrêmement noir est contrebalancé par un autre aspect plus psychédélique, qui le rend... presque transparent. Le truc de Murakami, c'est s'amuser à mélanger le rêve et la réalité, ou plutôt le cauchemar et la réalité. Et pour ça, on est servi. Que ce soit effectivement un rêve ou un cauchemar, des hallucinations, des secondes d'imaginations, on retrouve toujours des moments où ressortent les peurs et les véritables désirs des personnages, leur donner un côté enfantin plus qu'attendrissant. Ce qui contraste énormément avec les reste... Mais qui prouve que, en un sens, on a face à nous des enfants perdus qui on, finalement, plus conscience que quiconque de ce qui est important.
Autre chose... ce roman paaît exceptionellement réel. Déjà, rien que le nom du presonnage principal : Ryû. Et si c'était Murakami lui-même ? En fait, la plupart des gens le croient dur comme fer, et moi de même. Et c'est peut-être cette certitude de savoir que tout ça, ou du moins quelque chose qui y ressemble, est réellemetn arrivé dans la vie d'un jeune japonais. De quoi donner à la fin un ton tout particulier, un peu comme un cri de désespoir d'une voix pleine de regrets, qui aurait, peut-être, un peu peur d'être oubliée.
En deux mots... ou plutôt trois : Bleu Presque Transparent, c'est sexe, drogue et rock'n'roll non stop. Et même comme ça, baignés, au milieu des Doors et des Stones, on arrive à distinguer le petit éclat de pureté bleue presque transparente de cette jeunesse déchéante. Donc, au final... pourquoi ne pas s'y aventurer ?
Lynnha- Membre en carton
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Re: Bleu Presque Transparent [Murakami Ryû]
Je ne sais pas tant si c'est la couverture ou la quatrième de couverture qui m'a accroché l'oeil, mais alors que je cherchais un autre roman de Haruki Murakami dont j'étais tombé amoureux après son Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, mais le fait est que j'ai craqué pour Bleu presque transparent -dont le titre original est 限りなく透明に近いブルー : Kagirinaku tōmeini chikai burū, vous compléterez le post quand vous pourrez !
Je l'ai lu quasiment d'une traite, à un moment où je n'étais pas au mieux de ma forme morale -un psychiatre ne m'aurait certainement pas conseillé cette lecture, mais je m'en suis pleinement satisfait, personnellement. J'ai juste adoré ce bouquin. Le style est certes cru, tranchant, mais la traduction nous rend excellemment bien la littérature de Ryû Murakami : le passage dans le champs de tomate me restera gravé à vie.
Il a une étonnante poésie pour décrire le milieu acide où évoluent ses personnages -une part de lui-même peut-on penser- complètement perdus.
Je suis un peu fatigué, et ne m'étendrais pas d'avantage (je dis souvent cela) mais je conclurais là dessus : Ryû Murakami c'est une de mes drogues favorites : sombrez dans cette douce dépendance en lisant ce roman -c'est une merveille !
Je l'ai lu quasiment d'une traite, à un moment où je n'étais pas au mieux de ma forme morale -un psychiatre ne m'aurait certainement pas conseillé cette lecture, mais je m'en suis pleinement satisfait, personnellement. J'ai juste adoré ce bouquin. Le style est certes cru, tranchant, mais la traduction nous rend excellemment bien la littérature de Ryû Murakami : le passage dans le champs de tomate me restera gravé à vie.
Il a une étonnante poésie pour décrire le milieu acide où évoluent ses personnages -une part de lui-même peut-on penser- complètement perdus.
Je suis un peu fatigué, et ne m'étendrais pas d'avantage (je dis souvent cela) mais je conclurais là dessus : Ryû Murakami c'est une de mes drogues favorites : sombrez dans cette douce dépendance en lisant ce roman -c'est une merveille !
Kumaoi- 180g de sucre
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