[Art] l'ukiyo-e

[Velveteen]

Il n'y a pas de rubrique sur l'art donc je poste mon sujet ici :p

ukiyo-e signifie images du monde flottant. L'estampe japonaise est souvent nommée ainsi mais le terme s'applique autant à la peinture qu'à la gravure.

Cet art voit son essor durant l'ère Edo, la période des shoguns Tokugawa (1603-1868)
En 1603, un nouveau shogun, Tokugawa Ieyasu, prend le pouvoir au Japon. Il soumet les daimyo et leurs samouraï et fonde sur le village d'Edo, la future Tokyo, la capitale administrative et militaire du pays.
Kyoto reste cependant la ville où réside l'empereur. C'est aussi un référence en matière d'arts. Les artistes d'Edo s'inspirent d'abord de l'art de Kyoto mais très vite ils se démarquent.

Le 17ème s. voit l'expansion de l'urbanisation, le développement d'une bourgeoisie marchande et artisanale. Ce siècle est également marqué par l'essor de l'alphabétisation, de l'éducation et du théâtre. Tous ces phénomènes contribuent à l'explosion de l'art de l'estampe.

L'estampe, c'est avant tout le résultat de l'impression d'une gravure sur bois.
Cette technique de la xylographie, appliquée dès les années 1660 à la production en masse de l'ukiyo-e, est issue d'une tradition beaucoup plus ancienne, parvenue au Japon par la Chine au 8ème s. Mais la technique est rapidement délaissée par les laïcs pour des techniques plus nobles et luxueuses comme la peinture et l'enluminure.

C'est avec l'essor du commerce et de l'artisanat que s'ouvre un nouveau marché pour les livres et les calendriers illustrés (et donc pour l'estampe) destiné à satisfaire une classe moyenne.

Les premières estampes sont monochromes (sumizuri-e). Ce sont de simples illustrations pour les romans populaires au début, elles ne sont conçues indépendament de tout texte dès 1673 (ichimai-e).

Rapidement, on ajoute des couleurs posées directement au pinceau sur la feuille. Les estampes seront alors vendues séparement, vouées à être suspendues ou collées sur divers supports.

En 1740 naît la xylographie polychrome (nishiki-e) et la multiplication des supports à graver (un par couleur).

La signature et le cachet de l'artiste, le nom de la série, le cachet de l'éditeur sont obligatoire à partir de 1876. On peut également trouver le nom du graveur et de l'imprimeur.
La censure existe depuis la fin du 18ème s. mais elle ne s'exerce essentiellement que pour les estampes érotiques.

2 thèmes sont très présents dans l'ukiyo-e : les plaisirs de la vie quotidienne et le théâtre kabuki (ce qui s'expriment aussi par les représentations de courtisanes et de jolies filles bijin-ga ou des scènes érotiques shunga)

Il est d'ailleurs amusant de noter que lorsqu'en 1842, le régime des Tokugawa légifère contre les manifestations ostentatoires du luxe et demande la fermeture des thâtres cela n'a aucune incidence sur les estampes car les ateliers trouvent des subterfugent et déguisent leur sujets.

A ces deux pôles se rajoutent : les paysages, la faune et le flore, les combats de sumo.


Si après cette introduction vous voulez en savoir plus, laissez un message je présenterai quelques grands noms de l'ukiyo-e

[barbe]

J'aimerais en savoir plus, notamment sur la réalisation des nishiki-e.

[Velveteen]

Cette technique, aussi appelée Edo-e, fut mise au point par Suzuki Harunobu (1724-1770). Avant les estampes était monochromes et les détails étaient peints à la main, puis il y eut des estampes bicolore ou tricolore, mais sa technique révolutionna l'art de l'estampes.

En fait c'est un peu comme pour imprimés sur tissus aujourd'hui. Il y a une multiplication des planches à graver, une par couleur, on met au point un système de repères gravés sur les planches (le kentô) ce qui permet un calage précis de la feuille pour éviter les décalages à chaques impressions.

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